Un hypnothérapeute ne peut et ne doit en aucun cas se substituer aux professionnels de santé. Il n’a aucune légitimité à réaliser un quelconque diagnostic et/ou à établir une prescription médicale. L’hypnothérapeute intervient dans le cadre d’un accompagnement, il ne soigne pas et ne guérit pas.
Pour certaines problématiques (douleurs, états dépressifs, troubles alimentaires…), il devra s’assurer que ses clients sont d’ores et déjà suivis par un médecin et parfois se rapprocher de ce dernier afin d’effectuer un accompagnement en conformité avec le suivi médical mis en place.
A tout moment et dans un intérêt commun, l’hypnothérapeute se réserve le droit de refuser la séance et d’orienter son patient vers un médecin.
La déontologie de notre profession est liée à l’engagement envers nos patients, nos confrères et nous-mêmes. En résumé, elle définit les fondements par rapport à l’intégrité de nos actes thérapeutiques, nos actions de promotions envers notre profession, ainsi que nos engagements à agir dans un sens favorable à nos efforts communs.
Notre déclaration a pour but d’unifier la profession en tenant compte des particularités professionnelles propre à chaque Collège et a chaque praticien. Dans cette déclaration, le terme « praticien » ou « thérapeute » est utilisé de manière générique pour désigner toute personne ayant la capacité à donner des conseils ou services liés à la psychothérapie ou à l’hypnose.
Effectuer la thérapie la plus appropriée possible est une préoccupation éthique essentielle. Les besoins des clients étant très divers il est souvent plus approprié d’interpréter l’éthique en termes de valeurs personnelles et professionnelles.
Nous souhaitons que chacun se sente profondément responsable par rapport au respect d’un certain nombre de principes incontournables :
- Le respect de la confidentialité de la thérapie
- Responsabilité envers ses clients, ses patients, sujets
- Entraide, soutien envers ses confrères et/ou Co-superviseur
- Écoute et bienveillance
- Mise à jour de ses connaissances
- Révisions ou formations continues, supervision avec un formateur ou une personne plus expérimentée et co-vision entre thérapeutes de niveau d’étude équivalent
- Mise en place de thérapies ou pratiques efficientes
Dans le cas où la thérapie ne serait pas suffisamment adaptée à la personne :
- S’engager à mettre en place des outils maîtrisés, efficients et utiles pour la personne
- S’engager à ne pas aller au-delà de notre champ d’action, nos champs de compétence et en informer en temps utile le client afin de l’orienter vers un confrère plus expérimenté (un professionnel de la santé ou un superviseur ayant des savoirs et/ou des outils plus adaptés et plus spécifiques)
- S’engager à comprendre les objectifs, les demandes des clients en toute impartialité.
1- Les valeurs fondamentales d’engagement
Respecter les droits des clients
Protéger la sécurité des clients
Soulager la détresse et la souffrance
Aider la personne à se construire ou se reconstruire
Accéder à l’expertise pour traiter des cas spécifiques
Valoriser les spécificités professionnelles
Encourager les diversités culturelles
Réaliser une séance de qualité
Améliorer ses propres connaissances théoriques et pratiques
2 – Les principes éthiques et mise en avant de la responsabilité personnelle
Informer des principes afin de pouvoir affirmer son engagement éthique. Lorsque l’éthique est prédéfinie, l’action peut se mettre en œuvre plus facilement.
- Études des principes éthiques
- Prédominance de certains principes controversés
L’obligation d’un praticien est d’étudier l’ensemble des cas de figures afin d’intervenir dans la thérapie de la manière la plus appropriée.
- Respecter la confiance que le client place en nous et respecter les ententes dans la mesure ou les objectifs du sujet sont réalistes et réalisables
- Respecter la notion de confidentialité (concernant les objectifs personnels)
- Respecter le droit du client à l’autonomie et développer la capacité d’un client à être autonome. Le principe de l’autonomie s’oppose à la notion de contrôle des clients, ce qui les amènerait à agir dans un sens contraire à leurs souhaits. L’obligation d’agir dans les meilleurs intérêts du client apparaît d’autant plus lorsque l’on travaille avec des clients dont la capacité d’autonomie est diminuée en raison du manque de maturité, le manque de compréhension, une détresse extrême, perturbation grave ou tout autre défaillance psychologique.
- Garantir la validité des services offerts
- Garantir que le client soit suffisamment informé
- Rappeler que le client doit être engagé dans la séance en étant volontaire et participatif
- Protéger la vie privée et informer le client à l’avance et dès qu’il est souhaitable de conflits d’intérêts éventuels.
- Avertir les conséquences d’une pratique. En thérapie c’est avertir le client de tous les cas envisageables en fonction de ses choix
- S’engager à placer le client comme l’élément central de la pratique
- S’engager à assurer le bien-être du client
- Agir avec bienveillance en tenant le client informé des meilleures éventualités
- S’engager à travailler strictement dans son cadre de compétences
- Proposer des séances adaptées à ses clients
- Veiller à ce que les objectifs du client soient réalisables
- Quantifier les résultats obtenus et les progrès suite aux interventions pratiques (supervisions régulières en vue d’améliorer sa pratique)
- Rester performant dans sa pratique par une mise à jour régulière (formation professionnelle continue)
- Éviter de porter atteinte au client par des actes abusifs tels que abus financiers ou relationnels
- Prévenir des cas d’arrêts possibles des séances en cas d’incapacité physique ou mentale pour les 2 parties. Dans le cas d’arrêts engagés par le praticien même si ils sont involontaires, le praticien a un responsabilité éthique qui l’oblige à orienter le sujet vers les meilleurs soins possibles
- Traiter équitablement tous les clients. Un esprit équitable se doit d’agir sans discrimination personnelle ou sociale
- Les praticiens ont le devoir de garantir des services accessibles et appropriés
- Le respect de soi, la connaissance de soi et de ses capacités implique une recherche de conseils et/ou de thérapie et/ou de formations professionnelles pour sa propre progression professionnelle et personnelle
- Les qualités morales du praticien sont extrêmement prises en considération. Il est fondamental que ces qualités personnelles fassent partie intégrante du praticien. Il est appréciable quelles fassent partie intégrante des valeurs du praticien, de son engagement personnel. Toutes qualités morales sont des gages de confiance.
Sincérité : Sous-entend une congruence entre les paroles et les actes
Intégrité : Engagement moral envers les autres. L’intégrité sous-entend honnêteté, droiture et cohérence
Respect : Estime personnelle et estime et compréhension des autres
Humilité : Capacité à évaluer avec justesse ses forces et ses faiblesses
Compétence : Déploiement des connaissances théoriques et pratiques
Sagesse : Réflexion sur le déploiement de sa propre pratique
Courage : Capacité d’agir
3 – Connaissances
Les praticiens sont encouragés à partager leurs connaissances théoriques et leurs techniques professionnelles, à promouvoir et à sensibiliser le public intéressé par le domaine de l’hypnose, à fournir des informations claires et explicatives sur leur rôle et leur profession.
Les enseignants qui dispensent une formation doivent acquérir les compétences, les attitudes et connaissances requises pour être des enseignants certifiés et agréés dans le domaine de leurs compétences.
Les enseignants lors des formations se doivent d’être justes, précis et honnêtes en ce qui concerne les évaluations pratiques et théoriques de leurs élèves.
Un consentement préalable doit être nécessairement demandé auprès des clients dans le cas ou ils seraient filmés ou enregistrés à des fins éducatives.
Les praticiens sont encouragés à sensibiliser tout public qui pourrait trouver une forme de bien-être par le biais de l’hypnose, ainsi qu’à fournir des informations explicites sur leur profession.